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Publié : 4 décembre 2013

Ostéopathie animale en Belgique

L’ostéopathie animale en Belgique ?

versus vétérinaire

La situation des médecines dites parallèles en Belgique n’est malheureusement pas claire et donc pas facile.

En médecine classique nous n’avons déjà pas la délivrance du médicament. Le nombre de produits disponibles, c’est à dire ayant une AMM s’est réduit comme neige au soleil (c’est d’actualité chez nous).

La Belgique a depuis toujours été le pays du flou artistique (les primitifs flamands,jusqu’à Magritte). Mais en médecine vétérinaire,c’est moins pratique.

En 1991,suite au problème "de la césarienne", le journal officiel belge a publié la liste des actes vétérinaires. Cette liste contient entre autre la dentisterie mais précise plus loin que les actes de "soins externes" ne sont pas réservés aux vétos...

Et de ce manque de précision, la situation que nous vivons. Les "dentistes équins" ou autres"praticiens dentaires équins" pratiquent bien plus que le seul rapage qu’ils sont autorisés à effectuer. J’ai même trouvé chez un de mes clients m’appelant après le passage de l’un d’eux -son cheval (en) était malade- une ordonnance pour de la péni-stepto à des posologies décroissantes qui fut "honorée" par un pharmacien.

La situation de l’ostéopathie en Belgique n’est pas claire non plus. D’abord il y a le problème des confrères et des clients : pour beaucoup de nos confrères il s’agit encore de pratiques pour le moins pas très scientifiques et donc peu recommandables.

Si les propriétaires de chevaux ont déjà pu bénéficier de ce type de thérapeutique, ils sont souvent plus faciles à convaincre. Et encore... Un client, cavalier et entraineur de dressage, qui voulait m’envoyer voir des chevaux dans une autre écurie, me disait que les gens "n’y croyaient pas. Un(e) ostéopathe était passé(e) et comme ça n’avait rien changé, ils étaient difficiles à convaincre". Et je vous assure que je n’intéresse pas ce cavalier à l’argent gagné ni ne lui ai "fait des prix".

Quant à nous ,vétos ostéos belges,nous avons eu l’occasion de discuter entre nous lors des après-midis de la BEPS (=AVEF locale). L’un des points abordés était la "représentation" à la faculté. En effet,pendant quelques années, feu Pascal Evrard ,kiné passionné d’ostéo équine, venait à la fac à Liège participer aux consultations en orthopédie. Nous trouvions idiot que du fait de son décès,les étudiants n’aient plus ce type de contact et cette ouverture durant leur cursus universitaire . Si cette approche venait d’un véto,donc ayant eu une formation de base équivalente et parlant le même language, cela nous semblait un plus.

Même au pays des kangourous, il y a à la fac un cours de "manipulative therapy"...alors pourquoi pas chez nous.

L’une d’entre nous tenta à plusieurs reprises de prendre contact en notre nom à tous auprès de ce service,sans résultat...pourquoi ?

Du côté de la faculté néerlandophone de Gand,le discours sur les vertus de l’ostéo n’a pas l’air très positif. Si ce n’est que l’un de nos confrères flamands formé en kiné et qui était au stage de Dominique G. à Marrakech en janvier 2003 y est intervenant en "thérapies manipulatives".

Un exemple, cas rapporté récemment par le patron d’une écurie où je venais de manipuler un cheval : il était quelques jours auparavant dans l’un des plus grands manèges de la région bruxelloise et avait saisi la conversation entre la propriétaire d’un poney qui venait de se faire "croquer" et la thérapeute non-vétérinaire. Celle-ci préconisait de laisser l’animal au repos dans un premier temps mais de quand même lui donner de la phénylbutasone pendant 3 mois. Sans commentaire.

Pour ceux qui ont eu l’occasion de voir dans le coffre de Dominique Giniaux ce qu’il y mettait, ils auront remarqué qu’il n’y avait pas grand chose-tout dans les mains...si ce n’est une sonde à pieds.

Qu’il ait été véto avant d’être le premier à s’intéresser à l’ostéo n’est probablement pas un hasard. Il ne faut pas passer à côté d’un problème de médecine classique,même si les possibilités thérapeutiques de l’ostéo sont certainement beaucoup plus vastes que ce que l’on imagine.

Sans vouloir faire du protectionnisme professionnel, je remarque quand même une tendance à se contenter du moins : un dentiste non-véto ou un ostéo non-véto sera appelé en consultation plutôt qu’un vétérinaire "Lui,docteur, il ne fait que ça !"

De plus en plus en médecine on rappelle l’importance de considérer l’individu dans son ensemble...mais on le fractionne pour le soigner. Au nom de la démocratie-il faut de temps en temps utiliser les grands mots (aux grands remèdes)-faut-il laisser à tout le monde l’occasion de montrer ses talents de thérapeute ?

Je pense que le diplôme que j’ai acquis (de haute lutte, j’admets) me permets non seulement de pratiquer l’art de guérir, mais représente aussi de nombreuses obligations. Bien sûr de ne pas faire n’importe quoi, mais aussi de continuer à chercher, à apprendre, à me poser des questions. Il y a bien longtemps déjà (ben oui, j’ai déjà quelques cheveux gris) je me suis intéressé à la dentisterie parce que j’ai trouvé dans la bouche d’un cheval la cause de sa boiterie "d’épaule". L’ostéopathie et l’acupuncture m’ont apporté plein d’autres moyens de les ... guérir,cette fois. Et en plus,"on s’en fait des copains" comme disait l’Autre.

Merci d’avoir lu cette tartine jusqu’au bout...

confraternellement

Dr Bruno Van Cauter

L’ostéopathie animale en Belgique ?

versus ostéopathe

a) Quelques précisions sur l’ostéopathie en général :

En Belgique, depuis 1994, la société belge d’ostéopathie (SBO) est reconnue comme union professionnelle et gère le fonctionnement de celle-ci au niveau de l’ostéopathie humaine.

Plus tard, la profession sera reprise comme profession à part entière au registre national des professions.

En ce qui concerne l’ostéopathie animale, il n’existe pas de réglementation spécifique concernant l’exercice du métier ni même pour le moment d’union professionnelle reconnue. Cette profession n’en est qu’à ses balbutiements.

Cette reconnaissance n’est probablement pas pour demain car un vieux métier comme celui de maréchal-ferrant pour lequel il existe plusieurs écoles de formation d’état n’est toujours pas un métier protégé. Alors pour l’ostéopathie animale, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir.

b) Situation de l’ostéopathie animale en Belgique :

La profession en Belgique commence à prendre de l’essor. De plus en plus de gens s’y intéressent et remarquent au quotidien ses bienfaits, souvent d’abord sur eux-mêmes et ensuite sur leur animal.

Il existe aujourd’hui plusieurs écoles de formation en Belgique dont l’une d’état (haute école libre de bruxelles). Ce qui est une garantie de qualité de formation malgré tout, même si cette formation n’a pas plus de valeur légale qu’une autre (ex ICREO).

c) Relation avec les vétérinaires :

La relation entre les ostéopathes et les vétérinaires est assez bonne. Il n’est d’ailleurs pas rare de se voir référer un patient par un vétérinaire. Les vétérinaires sont en général assez ouverts sur le sujet et s’intéressent de plus en plus à l’ostéopathie animale.

Il existe dans de nombreux cas une excellente coopération entre les vétos et les ostéopahtes animaliers. Les vétérinaires comme les ostéopathes semblent se rendre compte que c’est au sein d’une équipe pluridisciplinaire (véto, ostéo, kiné, dentiste, et maréchal) où la communication est omniprésente entre les différentes spécialités que nous pouvons apporter les meilleurs soins possibles. Ceci dans un souci de globalité (unité du corps, et voilà un de nos grands principes fondamentaux), et non un isolement des compétences de chacun comme c’est encore trop souvent le cas, c’est alors que le patient est envoyé de l’un à l’autre sans savoir pourquoi.

Communiquons ensemble et écoutons nous comme nous le faisons si souvent avec notre patient dans notre pratique, pourtant lui il ne sait pas parler mais nous le comprenons. C’est comme cela que nous ferons avancer les choses et nous pensons que c’est bien parti en Belgique.

 Mikael eliot
 pour l’ABOA-BAA0-BAOD
Association belge d’ostéopathie animale.

L’ostéopathie humaine ?

Aux dernières nouvelles la ministre de la santé désire :
 Donner l’exclusivité de l’ostéopathie aux ostéopathes.
 Faire recentrer l’ostéopathie sur le neuro-musculo squelettique.

Plus d’information sur :
 http://www.osteopathie-france.net/l...

Deux dispositions pour moi anti ostéopathiques même si la première fait plaisir aux partisans de l’ostéopathie exclusive et la deuxième aux tenants de la science matérialiste. De mon point de vue il reste important de mélanger ostéopathie et médecine conventionnelle pour qu’elle puisse apporter son discours au coeur de la médecine, et oublier viscéral, crânien, fonctionnel, énergétique, etc ...obligera l’ostéopathie, celle que l’on aime, celle qui est efficace à se réfugier sous un autre mot ... le problème est juste balayé sous le tapis !! (Patrick Chêne)

Post-scriptum

Quiconque à son mot à dire peut le dire !!! vous êtes les bienvenus (politesse, empathie, respect)